Anne Cheng - Stéphane Feuillas - Joseph Ciaudo [COMPLET]
Nous avons le grand honneur de vous proposer une rencontre avec Anne Cheng, Stéphane Feuillas et Joseph Ciaudo à l'occasion de la sortie de l'ouvrage "Autour du Traité des rites - De la canonisation du rituel à la ritualisation de la société" aux éditions Hémisphère. [RENCONTRE EN PRÉSENTIEL]
Les inscriptions sont malheureusement closes, vous pouvez toutefois vous inscrire sur la liste d'attente et nous vous préviendrons au plus vite en cas de désistement !
Rite, rituel, ritualisme, ces trois mots fleurissent dans les langues européennes généralement flanqués de déterminatifs ou d'adjectifs : de passage, d'initiation, de mariage, de deuil, de cour ou social, de la vie quotidienne, chinois, tribal, etc., comme si la notion était tellement extensive qu'elle nécessitait chaque fois d'être cadrée, limitée. Largement annexée par la parole anthropologique, elle est cependant floue, sujette à de multiples définitions et à controverses. Les études réunies dans ce volume, initialement présentées lors d'un colloque en juin 2018 au Collège de France et considérablement remaniées, entendent à nouveaux frais en cerner les contours, multiplier les types de discours qu'on peut lui appliquer et en restituer la richesse, la profondeur et l'actualité. Prenant pour point de départ l'antique Traité des rites, reconstruit sous la dynastie des Han antérieurs à partir de textes épars dont les plus anciens remontent sans doute au IVe siècle avant notre ère, l'ouvrage se propose de dégager une histoire du canon ritualiste chinois et des théories du rituel qui conjoignent pratiques et textes, distorsions entre histoire et discours, présence et effacement du paradigme ritualiste. Les meilleurs spécialistes de disciplines très diversifiées (sinologie, coréanologie, anthropologie, sociologie, archéologie, études gréco-latines, japonaises ou indiennes) élaborent une image complexe, battent en brèche de prétendues évidences sur le ritualisme chinois, confrontent sacré et politique, remettent en question le statut des normes rituelles et s'interrogent sur la source même de telles pratiques. Tous décrivent son importance pour les sociétés anciennes comme le rôle que le Traité des rites a pu jouer dans la modernité chinoise depuis la fin du XIXe siècle et la manière dont il pourrait légitimer la fondation de sociétés ritualisées contemporaines.
En multipliant les approches, ce livre entend ainsi réinscrire dans le champ des études classiques la singularité protéiforme du rituel et remettre au travail l'enjeu de la sacralisation dans les sociétés anciennes et modernes.
Titulaire de la Chaire d'Histoire intellectuelle de la Chine au Collège de France, Anne Cheng s'intéresse à l'histoire des idées, et plus particulièrement du confucianisme, en Chine et dans les cultures voisines. Parmi ses publications figurent notamment une traduction des Entretiens de Confucius et une Histoire de la pensée chinoise, toutes deux parues aux éditions du Seuil et disponibles dans de nombreuses langues. Elle a également dirigé plusieurs volumes collectifs dont le dernier en date est Penser en Chine aux éditions Gallimard.
Stéphane Feuillas, professeur en études chinoise classiques à l'Université de Paris, travaille sur les rapports qu'entretiennent littérature et pensée en Chine ancienne et prémoderne. Ses publications portent sur la rhétorique du discours philosophique et ses spécificités, les modes d'écriture liés à la description du changement ou l'émergence de la notion d'individu. Traducteur, il codirige avec Anne Cheng et Marc Kalinowski la collection bilingue « Bibliothèque chinoise » aux éditions Les Belles Lettres.
Chercheur postdoctorant à l'Université de Gand, Joseph Ciaudo travaille sur l'histoire du confucianisme à la fin du XIXe siècle et au début du XXe. Également traducteur, il vient d'être nommé Maître de Conférences à l'Université d'Orléans.
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Rite, rituel, ritualisme, ces trois mots fleurissent dans les langues européennes généralement flanqués de déterminatifs ou d'adjectifs : de passage, d'initiation, de mariage, de deuil, de cour ou social, de la vie quotidienne, chinois, tribal, etc., comme si la notion était tellement extensive qu'elle nécessitait chaque fois d'être cadrée, limitée. Largement annexée par la parole anthropologique, elle est cependant floue, sujette à de multiples définitions et à controverses. Les études réunies dans ce volume, initialement présentées lors d'un colloque en juin 2018 au Collège de France et considérablement remaniées, entendent à nouveaux frais en cerner les contours, multiplier les types de discours qu'on peut lui appliquer et en restituer la richesse, la profondeur et l'actualité. Prenant pour point de départ l'antique Traité des rites, reconstruit sous la dynastie des Han antérieurs à partir de textes épars dont les plus anciens remontent sans doute au IVe siècle avant notre ère, l'ouvrage se propose de dégager une histoire du canon ritualiste chinois et des théories du rituel qui conjoignent pratiques et textes, distorsions entre histoire et discours, présence et effacement du paradigme ritualiste. Les meilleurs spécialistes de disciplines très diversifiées (sinologie, coréanologie, anthropologie, sociologie, archéologie, études gréco-latines, japonaises ou indiennes) élaborent une image complexe, battent en brèche de prétendues évidences sur le ritualisme chinois, confrontent sacré et politique, remettent en question le statut des normes rituelles et s'interrogent sur la source même de telles pratiques. Tous décrivent son importance pour les sociétés anciennes comme le rôle que le Traité des rites a pu jouer dans la modernité chinoise depuis la fin du XIXe siècle et la manière dont il pourrait légitimer la fondation de sociétés ritualisées contemporaines.
En multipliant les approches, ce livre entend ainsi réinscrire dans le champ des études classiques la singularité protéiforme du rituel et remettre au travail l'enjeu de la sacralisation dans les sociétés anciennes et modernes.
Titulaire de la Chaire d'Histoire intellectuelle de la Chine au Collège de France, Anne Cheng s'intéresse à l'histoire des idées, et plus particulièrement du confucianisme, en Chine et dans les cultures voisines. Parmi ses publications figurent notamment une traduction des Entretiens de Confucius et une Histoire de la pensée chinoise, toutes deux parues aux éditions du Seuil et disponibles dans de nombreuses langues. Elle a également dirigé plusieurs volumes collectifs dont le dernier en date est Penser en Chine aux éditions Gallimard.
Stéphane Feuillas, professeur en études chinoise classiques à l'Université de Paris, travaille sur les rapports qu'entretiennent littérature et pensée en Chine ancienne et prémoderne. Ses publications portent sur la rhétorique du discours philosophique et ses spécificités, les modes d'écriture liés à la description du changement ou l'émergence de la notion d'individu. Traducteur, il codirige avec Anne Cheng et Marc Kalinowski la collection bilingue « Bibliothèque chinoise » aux éditions Les Belles Lettres.
Chercheur postdoctorant à l'Université de Gand, Joseph Ciaudo travaille sur l'histoire du confucianisme à la fin du XIXe siècle et au début du XXe. Également traducteur, il vient d'être nommé Maître de Conférences à l'Université d'Orléans.