Bien que le thé fut d’abord cultivé et consommé en Chine, c’est peut-être la cérémonie du thé japonaise qui nous vient d’abord à l’esprit quand on pense à l’art du thé. Pourtant, loin de ces pratiques ritualisées , la consommation du thé en Chine se voulait avant tout une dégustation spontanée, seule ou partagée.

L’aspect cérémonial se situait davantage dans les connaissances nécessaires pour cultiver le thé, l’infuser correctement, utiliser le matériel adéquat et enfin arriver à se soustraire aux troubles de la vie quotidienne en discutant de choses et d’autres et en partageant des poèmes.

A l’occasion de la venue de Catherine Despeux, traductrice du Classique du thé, écrit par le « dieu du thé » Lu Yu, nous vous proposons une sélection de livres pour vous permettre, à votre tour, de cultiver votre propre art du thé.

Le Classique du thé, écrit par Lu Yu au VIIIe siècle (sous la dynastie des Tang), consiste en une véritable étude du thé. L’auteur y expose les origines, la préparation et les ustensiles nécessaires à cette dernière, la cuisson, la dégustation mais aussi les lieux de production. Cet ouvrage est une véritable curiosité tant elle fourmille de détails. D’autant qu’il a été écrit il y a plus de ... 1 300 ans !
L'empire du thé : le guide des thés de Chine, de Katrin Rougeventre, est là encore une véritable bible pour les amateurs du thé ! Un Classique du thé quelque peu modernisé si on veut !
John Blofeld aborde l’art chinois du thé différemment dans Thé et Tao. L’ouvrage reste d’abord un manuel pratique mais, à l’aide d’anecdotes nombreuses sur des personnages historiques, des taoïstes et des poètes, il donne un souffle plus poétique et presque spirituel à son récit.

Lorsque vous profiterez d'une bonne tasse de thé parfumée, il ne vous manquera plus qu'un peu de poésie pour adopter l'attitude des amateurs de thé d’antan. Les éditions Moundarren proposent heureusement pléthore d'ouvrages parfaitement adaptés à la contemplation paisible d'une nature inaltérable. L'extase du thé et l’Éloge de la poésie et des livres ne sont que des propositions.