Rencontre avec Monique Casadebaig et Stéphane Feuillas pour une présentation de la traduction de l'ouvrage " Écrits de trois dialecticiens de la Chine de l’époque des Royaumes combattants"
Les Éditions des Belles lettres ont récemment publié dans leur collection dédiée à l'histoire chinoise Écrits de trois dialecticiens de la Chine de l’époque des Royaumes combattants. Nous sommes à cette occasion très heureuses d'accueillir la traductrice Monique Casadebaig, accompagnée du directeur de la bibliothèque chinoise des Belle lettres Stéphane Feuillas.
A propos des invités
Monique Casadebaig, professeur agrégée de philosophie, a longtemps enseigné en classe préparatoire. Ayant soutenu sa thèse « Gongsun Long : des noms à la désignation, la pensée du langage en Chine à l’époque des Royaumes combattants » à l’Inalco en 2020 (prix de la Chancellerie), elle s’est spécialisée dans l’étude des débuts de la logique en Chine, en particulier chez les néo-mohistes et les dialecticiens de l’École des noms.
Stéphane Feuillas, ancien élève de l'École Normale Supérieure de la rue d’Ulm est actuellement maître de conférences à L’université Paris7-Denis Diderot où il enseigne la langue et la civilisation de la Chine classique. Spécialisé dans le renouveau littéraire et théorique de la Dynastie des Song. Il a dirigé plusieurs volumes sur les questions du jugement ou du sujet dans la Chine ancienne. Il est aussi le traducteur de Su Shi dans un volume intitulé Un Ermite reclus dans l’alcool et autres rhapsodies (Editions Caractères, Paris 2003).
A propos de l'ouvrage
Sont réunis ici trois textes de l’École des Noms, le Deng Xizi, le Yin
Wenzi, et le Gongsun Longzi, pour la première fois en France, traduits ensemble et en entier. Ils témoignent d'un moment critique de
l'histoire de la pensée en Chine au temps des Royaumes Combattants
(403-221 av. J. -C.), avant que le système des corrélations ne domine
l'organisation du discours en Chine. Leur dialectique se règle sur le
système de la prédication. Confucius avait fait de la rectitude des noms
le principe premier du bon gouvernement, mais son idéal du roi
nomothète, garant de cette rectitude, s'était perdu.
La Bibliothèque chinoise ambitionne de faire découvrir les classiques de la littérature chinoise dans tous les domaines des lettres et des sciences (philosophie, histoire, poésie, traités politiques et militaires, mais aussi médecine, astronomie, mathématiques, etc.). Collection bilingue dirigée par Anne Cheng, Marc Kalinowski et Stéphane Feuillas.