Rencontre avec Florence Galmiche, Caroline Callard et Alain Arrault pour une présentation du collectif "Vies des morts en Asie"
Nous sommes heureuses de vous proposer la rencontre-dédicace du livre Vies des morts en Asie avec la présence de Florence Galmiche, directrice de ce collectif, de Caroline Callard et d'Alain Arrault, co-auteurs. L'occasion de se poser ensemble la question de la présence des morts en ce monde.
A propos des invités
Florence Galmiche est maîtresse de conférences à l’Université Paris Cité, membre du laboratoire « Chine, Corée, Japon » (EHESS-CNRS-UPCité) et membre junior de l’Institut Universitaire de France. Ses recherches s’inscrivent en anthropologie et portent sur la Corée, principalement sur deux thématiques. La première concerne le bouddhisme contemporain, les relations entre pratiques laïques et monastiques et la recherche d’une action sur le monde par les pratiques religieuses. La seconde porte sur les relations entre vivants et morts, plus particulièrement sur la prise en charge contemporaine des morts coréens de la mobilisation coloniale japonaise.
Dernières publications :
2024. « Prayers for Academic Success as Part of Contemporary Buddhist Practice in South Korea ». In The Oxford Handbook of Lived Buddhism, édité par Courtney Bruntz et Brooke Schedneck. Oxford University Press (en ligne avant publication papier fin 2024, DOI: 10.1093/oxfordhb/9780197658697.013.14).
2023. « Prendre soin des âmes amères d’un pays disparu : Rapatriements et alliances avec les morts coloniaux coréens au Japon ». Traces et mobilités posthumes. Rêver les futurs des défunts en contextes migratoires, dirigé par Carolina Kobelinsky et Lilyane Rachedi, Editions Petra, p. 35-72.
Contribution dans ce numéro :
« Introduction : Les véhicules des morts ou comment présentifier les défunts dans les pratiques rituelles en Asie »
Caroline Callard est directrice d’études de l’EHESS et membre du CeSor (EHESS/CNRS). Ses études portent sur l’anthropologie historique aux XVIe et XVIIe siècles. Elle a notamment publié Le Temps des fantômes. L’Ancien Régime de la spectralité, Paris, Fayard, septembre 2019 (édition anglaise remaniée : Spectrality in the XVIth century, Oxford University Press, 2022). Ses recherches portent aujourd’hui sur les mondes souterrains de la Renaissance et la « découverte » des milieux souterrains aux XVIe-XVIIe siècles.
Sa contribution au numéro est intitulée: « L’escarpolette chinoise : véhicules des morts d’Asie vus d’Europe au XVIe siècle »
Alain Arrault est directeur d’études de l’Ecole française d’Extrême-Orient, rattaché à l’UMR Chine Corée Japon (EHESS-CNRS-Université Paris Cité) et directeur du Centre d’études sur la Chine moderne et contemporaine. Diplômé en philosophie et docteur en études chinoises, il s'est d'abord intéressé à l'histoire de la pensée et de la religion dans la Chine prémoderne (dynasties des Song et des Ming), notamment à Wang Yangming (maîtrise) et Shao Yong (doctorat). Il s'est ensuite orienté vers l'histoire des calendriers annuels chinois du IIIe au Xe siècle. Depuis 2002, il se consacre à l'étude des « religions communes », notamment aux pratiques religieuses dans la province du Hunan, à l'analyse de la statuaire domestique du XVIe siècle au début du XXe siècle et à la réalisation d'enquêtes de terrain in situ. Ses principales publications comprennent : Shao Yong (1012-1077), poète et cosmologue (2002) ; en collaboration avec Jean-Claude Martzloff, « Calendriers », dans Marc Kalinowski, éd., Divination et société dans la Chine médiévale (2003) ; en collaboration avec Olivier Guyotjeannin et Perrine Mane, Les calendriers d’Europe et d’Asie (2021) ; A History of Cultic Images in China. The Domestic Statuary of Hunan (2020).
Contribution dans ce numéro :
« Vu de Chine : rendre présents les morts en les représentant »
A propos du livre
Une profusion d’objets et de techniques visent à réguler la présence des morts parmi les vivants. Ce numéro met en lumière différentes pratiques rituelles visant à intensifier ces présences ou à les convoquer, mais aussi, à leur assigner une place voire à les congédier. Il propose ainsi de réfléchir aux manières dont se définissent les enjeux de présentification des morts à travers l’Asie orientale, avec des échos jusqu’en Europe. À travers différentes contributions en anthropologie, histoire et littérature, il met aussi en relief comment les vivants s’appuient sur les caractéristiques matérielles des divers véhicules des morts pour agir sur leurs relations avec eux.