Entre couture et ruptures : découvrez l'univers d'Ai Yazawa
Derrière les looks punk-rock et les paillettes des jeunes tokyoïtes, Ai Yazawa a dessiné bien plus que des histoires d'amour contrariées. Elle a été la voix de toute une génération : celles et ceux qui cherchent leur place, leur style ou leur identité, dans un monde au rythme saccadé.
Née en 1967 à Osaka, Ai Yazawa s'est imposée dans l'univers du manga grâce à son style unique. Ses héroïnes sont complexes, elles laissent parler leurs émotions parfois à fleur de peau, et se retrouvent dans des relations compliquées. Si bien que, finalement, n'importe quelle jeune femme pourrait s'y identifier ! Mais au-delà de ses histoires, ce qui retient l'attention, c'est sans nul doute son dessin qui ne manque pas d'élégance. La finesse du trait apportant tant de détails, aussi bien dans les vêtements que dans l'expression des sentiments.
De Je ne suis pas un ange, à Paradise Kiss, sans oublier l'inoubliable Nana, ses histoires sont teintées de mélancolie, oscillant entre un doux espoir et une amère désillusion. Si Ai Yazawa a pu toucher une génération entière, c'est bien parce qu'elle a su retranscrire une part de réalité dans le style coloré du shōjo : amitié, amour, indépendance, pression sociale et santé mentale... Que l'on ait commencé à lire ses mangas à 12 ans ou qu'on les relise à 30 ans, on s'y reconnaitra forcément.