Portraits de femmes en Corée du nord
La Corée du Nord.
Ce pays aux frontières presque infranchissables, dont nous connaissons finalement très peu le quotidien. Depuis la séparation avec son voisin du Sud, un voile de silence s’est posé sur la vie ordinaire de ses habitants, et plus encore sur celle des femmes. Pourtant, à travers des ouvrages tels que des témoignages, des récits de vie, et des romans inspirés, les nord-coréennes parviennent à se frayer un chemin au-delà des frontières, dévoilant une réalité complexe et parfois surprenante.Les conséquences de la guerre et d'un pays scindé en deux parties ennemies sont encore présentes dans la littérature contemporaine, comme le montrent Les 8 vies d’une mangeuse de terre, l’histoire saisissante d’une femme nord-coréenne qui parvient à survivre en se réinventant sans cesse, ou encore Une femme porte-bonheur, dans lequel une jeune Américaine découvre l’héritage méconnu de sa grand-mère nord-coréenne.
Le récit autobiographique Une haute clôture à Pyongyang plonge dans les mécanismes oppressifs du système à travers le vécu de femmes. Avec Madame Choi et les monstres, le lecteur découvre une galerie de destins brisés ou tenaces, un portrait sans concession de la survie dans un État policier.
Avec Deux Coréennes : souvenirs du pays d’où l’on ne peut s’échapper, ce sont deux trajectoires féminines parallèles qui racontent de l’intérieur la vie sous un régime où l’espoir tente malgré tout de se maintenir. Comme une suite inévitable, dans Je voulais juste vivre, Yeonmi témoigne de sa fuite du pays et de son combat pour la liberté.
Mijin : confessions d'une catholique nord-coréenne révèle quant à lui un aspect rarement évoqué : la spiritualité clandestine, vécue par une femme dans un pays où toute foi non officielle est pourchassée. Enfin, Princesse Bari est un roman inspiré d’un mythe coréen, mêlant symbolisme et réalité contemporaine pour raconter l’errance d’une jeune héroïne qui incarne toutes celles qui cherchent une voie hors de l’oppression.