Rencontre avec Clémence Perrin-McCraven pour une rencontre autour du roman de Helie Lee « Une femme porte-bonheur »

Nous avons le plaisir d'accueillir Clémence Perrin-McCraven pour une discussion autour de la traduction du roman Une femme porte-bonheur paru en septembre 2025 à l'Atelier des cahiers.
Dans une petite maison jaune au cœur du quartier coréen de Los Angeles, Baek Hong-yong, quatre-vingts ans, raconte l’histoire de sa vie à sa petite-fille Helie, qui vient de passer deux années en Corée du Sud et en Chine, où elle est partie se confronter à la culture et à l’histoire des deux femmes qui l’impressionnent le plus : sa mère et sa grand-mère.
Hong-yong est née à Pyongyang en 1912, dans une Corée alors unifiée, mais socialement hiérarchisée et soumise à l’occupation japonaise. C’est avec son éducation traditionnelle pour seule arme qu’elle devra affronter les terribles bouleversements politiques qui vont frapper cette région au cours du XXe siècle.
Son intelligence et sa persévérance, son ingénieuse utilisation des ressources accordées aux femmes dans une société confucéenne pensée par et pour les hommes, sa fidélité à la culture et aux traditions de son pays natal en font un personnage lumineux.
Un témoignage unique d’une vie de femme au Pays du Matin calme.
Clémence Perrin-McCraven est née aux États-Unis de parents français et a passé son enfance en Amérique latine. Rentrée en France, elle a mené des études de sciences-politiques et d’ingénierie multimédia avant de devenir game-designer, chef de projet numérique, éditrice de guides de voyage et dernièrement technicienne lumière dans le spectacle vivant. C’est à la faveur du confinement qu’elle a repris des études et obtenu un master de traduction littéraire à l’université Diderot, Paris 7, qu’elle a obtenu en 2021. Ce roman est sa troisième traduction.
Helie Lee, née à Séoul en 1963, grandit en Californie où sa famille a émigré dans les années 1970. Après des études à UCLA, elle éprouve le besoin de se réconcilier avec ses racines coréennes. De cette quête d’identité naîtra son premier récit : Une femme porte-bonheur (1997). En 2002 elle publie une suite, le récit des risques par sa famille pris pour permettre la défection de son oncle resté en Corée du Nord (In the Absence of the Sun, à paraître en français). Helie Lee réalise également des documentaires et donne régulièrement des conférences sur son double héritage culturel américain et coréen ainsi que sur la question des droits de l’homme pour les réfugiés nord-coréens.