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Ean :
9782742799336
Pages :
240
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Résumé
Présentation du libraire
Le premier roman nord-coréen traduit en français. Il est précédé d'une préface de Patrick Maurus, le traducteur, qui présente la situation littéraire en Corée du Nord et resitue le livre dans son contexte. Ce roman nous plonge dans la vie quotidienne d'un couple de Corée du nord qui veut divorcer et qui voit sa vie examinée à la loupe par un juge. Plein de détails sur une société où le collectif l'emporte sur l'individu, ce livre, parfois plein d'humour, est une vraie découverte littéraire.
Présentation de l'éditeur
Des amis est un roman de l'écrivain Nord-coréen d'origine ouvrière Baek Nam-Ryong.
En Corée, il a rencontré un vaste succès au Nord, en raison sans doute de sa tonalité critique, ainsi qu'au Sud, tant il appartient à une démarche littéraire inédite. C'est le premier roman nord-coréen traduit en français. Baek propose une vision en prisme de la société nord-coréenne à travers le divorce d'un couple formé par une cantatrice et un ouvrier, qui provoque réflexions et interrogations chez tous ceux qu'il concerne.
Si le mot “découverte” n'était pas galvaudé, il s'imposerait. Des amis est d'abord l'histoire d'un divorce, c'est-à-dire d'un acte social et non pas d'un problème de vie privée. Ici, il s'agit d'un héritage dans un pays où les problèmes de la famille élargie et du clan ont toujours été traités quasi publiquement. Lorsque Soon Hwi se présente devant le juge pour demander le divorce, elle sait qu'elle va provoquer un trouble, c'est-à-dire une faute sociale.
Le travail du juge sera de peser le trouble provoqué par la dissension familiale contre celui qu'entraînerait un divorce. Ce faisant, son enquête va le mener à déterrer des injustices sociales. En cela le texte est politique, puisqu'il établit le diagnostic des problèmes et cherche à les expliquer selon une grille précise. Certaines pages de Des amis, très critiques contre les cadres, ont valu à Baek Nam-Ryong quelques déboires.
Il s'en est sorti grâce à une intervention officielle, présentant au contraire son livre comme un modèle de critique constructive. Les dénonciations de l'arrivisme qu'il contient ne sont pas l'un des moindres intérêts de ce texte, qui ouvre une première fenêtre sur la vie quotidienne en PRDC (République populaire démocratique de Corée), via les vagues provoquées par la demande en divorce. La leçon est assez claire : il y a des voyous, des parasites et des lèche-bottes, mais le régime est fondamentalement bon.
Les problèmes de la société sont explicables non par la société elle-même mais par ceux qui n'en respectent pas les règles. D'où l'hypocrisie dont font preuve les voyous pour échapper aux devoirs confiés par le Parti et s'approprier le travail des autres. On peut être en désaccord avec l'auteur, si d'aventure on estime en savoir assez sur son pays, mais lui-même insiste fortement sur les bienfaits du régime pour un écrivain comme lui, et il est persuadé qu'ailleurs, il n'aurait pas pu quitter sa condition pour se mettre à écrire.