Le chien, son maître et les parents proches
Auteur(s)
Tagbumgyal (1966-....)
Tagbumgyal (1966-....)
Editeur(s)
Intervalles
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Date de parution :
01/09/2020
Collection(s) Sémaphores
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Ean :
9782369560814
Pages :
150
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Résumé
Ces trois textes font partie d'un cycle de nouvelles autour des chiens.
Dans l'univers de Tagbumgyal, où quelques touches de fantastique viennent parfois perturber le réalisme, parler des chiens c'est parler des hommes. Portée par un sens aigu de l'observation, la narration imagée (voire cinématographique) laisse percer un humour subtil. Ni héros ni épopée ici, mais des sentiments étriqués, des situations ridicules, de petites lâchetés ou des trahisons ordinaires qui révèlent les rouages d'une société où seuls l'exercice du pouvoir et les intérêts particuliers prévalent. Cette observation malicieuse de la société témoigne d'une maîtrise de l'ambiguïté et de l'ironie sans pareilles.
Le Chien, son maître et les parents proches débute par une transgression lorsque Köntho met à la porte sa mère afin d'accueillir sa jeune épouse. Les aller-retours entre les excès de la Révolution culturelle et les minuscules mais très symboliques péripéties d'aujourd'hui constituent le fil du récit.
Journal de l'adoption d'un hapa met en scène un petit fonctionnaire à l'ambition démesurée et son pékinois doué de parole, le hapa, délaissé son précédent maître.
Dans Le vieux chien s'est soûlé, le narrateur est un enfant dont la famille vit de l'élevage de moutons. Dans une société où cupidité et impératif de développement économique n'épargnent rien ni personne, le fils unique appelé à succéder au père (ce qui rend dispensable sa présence sur les bancs de l'école) va tenter de sauver son chien d'un destin funeste.
L'auteur
Tagbumgyal naît en 1966 dans la région appelée Amdo en tibétain et qui correspond en partie à la province du Qinghai. Il grandit auprès de pasteurs nomades ayant subi l'annexion à la Chine de Mao Zedong. Tagbumgyal a cependant accès à quelques ouvrages, tels que L'épopée de Gésar ou Les Contes facétieux du cadavre, qui lui font découvrir la littérature traditionnelle de son pays. Après la Révolution culturelle, il intègre une école de formation des maîtres dont il sort diplômé en 1986. Il y côtoie une première génération d'écrivains. Dès la fin de ses études, il enseigne le tibétain tout en écrivant et devient l'un des écrivains les plus respectés du Tibet. Un colloque lui a été consacré en 2012 à l'Université des minorités de Pékin. Son œuvre est traduite en chinois, en japonais, en allemand, en anglais et désormais en français.