
Realpolitik chinoise : sous l'ère Xi Jinping
Andrésy, Agnès
L'Harmattan
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Résumé
Points sur l'Asie
Au pouvoir depuis 2012, Xi Jinping s'est imposé comme le leader incontesté de cette dernière décennie dans l'Empire du Milieu.
Pourtant, entre durcissement politique, lutte anti-corruption et réforme économique musclée, la méthode Xi Jinping ne cesse de susciter des réactions contradictoires. « Nouvel empereur » voire « dictateur » pour les Occidentaux, le leader chinois jouit toutefois d'une grande popularité au sein de son peuple qui le surnomme familièrement « Oncle Xi ».
Son « règne » est surtout marqué par l'ampleur des défis que la Chine doit relever pour poursuivre sa modernisation.
À cet égard, le président chinois ne ménage pas sa peine alors qu'il aurait pu se contenter de maintenir le régime en l'état, sans s'attaquer aux privilèges de sa caste, l'aristocratie rouge du Parti. Au contraire, il s'attache à tout transformer - que ce soit dans les domaines économique, politico-judiciaire, militaire ou diplomatique - pour mieux renforcer le système actuel, le fameux modèle autoritaire chinois, tant décrié par les démocraties occidentales.
À la vérité, Xi Jinping n'est pas un idéologue. Seul l'intérêt de la Chine et des Chinois se trouve au coeur de ses préoccupations. Aussi, sa ligne consiste-t-elle à faire au mieux selon les circonstances : omniprésence de l'État ou ouverture du marché lorsque c'est nécessaire, prolongation de son mandat de président pour maintenir la stabilité du pays tout en préparant la jeune génération à lui succéder, diplomatie active envers le Tiers-monde mais prudente avec les États-Unis, leader en Asie ou partenaire avec la Russie comme la situation l'exige.
Sous Deng Xiaoping, le communisme s'était mué en capitalisme pour devenir un « socialisme aux couleurs chinoises ». Avec Xi Jinping, c'est tout cela en même temps et un peu plus : place à la « realpolitik aux couleurs chinoises ».