Bêtes, hommes et dieux : A travers la Mongolie interdite, 1920-1921
Editeur(s)
Libretto
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Date de parution :
01/05/2011
Collection(s) Libretto
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Ean :
9782752906205
Pages :
311
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Résumé
Krasnoïarsk., hiver 1920. Un homme vient d'apprendre qu'on l'a dénoncé aux "Rouges" et que le peloton d'exécution l'attend. Il prend son fusil, fourre quelques cartouches dans la poche de sa pelisse, sort dans le froid glacial et gagne la forêt. Commence alors une course-poursuite dont il ne sortira vivant. il le sait, que s'il ose l'impossible : gagner à pied l'Inde anglaise à travers l'immensité sibérienne, puis les passes de Mongolie, puis le désert de Gobi, puis le plateau tibétain, puis l'Himalaya...
L'itinéraire qu'il suivra sera quelque peu différent, et si possible plus sidérant encore. Mais ce que le livre révèle - et que le lecteur n'attend pas - c'est, parallèle au voyage réel, une étrange odyssée intérieure qui nous introduit au coeur des mystères de 1'Asie millénaire. Car Ossendowski. géologue de son état, n'est pas qu'un savant doublé d'un aventurier. C'est un esprit exalté et curieux qui vit sa marche folle à la manière d'une initiation...
Né le 27 mai 1876, près de Ludza, aujourd'hui en Lettonie, Ferdynand Ossendowski passe son enfance à Saint-Pétersbourg, où il suit sa scolarité en russe, s'inscrit à l'université et entame des études de mathématiques, de physique et de chimie. Il voyage alors à travers les mers d'Asie entre Odessa et Vladivostok, publie des récits consacrés à la Crimée, à Constantinople et à l'Inde. Il fuit la Russie en 1899 à la suite d'émeutes étudiantes et se rend à Paris pour achever ses études à la Sorbonne.
Revenu en Russie en 1901, il est nommé professeur à l'université de Tomsk, en Sibérie occidentale, puis intègre en 1905 le laboratoire de recherches techniques de Mandchourie et dirige le département de la Société russe de géographie à Vladivostok. Il visite à ce titre les îles de la mer du Japon et le détroit de Béring, et est alors un membre influent de la communauté polonaise de Mandchourie. Impliqué dans les mouvements révolutionnaires, il est arrêté puis condamné à mort.
Sa peine sera commuée en travaux forcés. Relâché en 1907 avec l'interdiction de travailler mais aussi de quitter la Russie, il se consacre pour survivre à l'écriture de romans, en partie autobiographiques, qui lui permettent de regagner la confiance des dirigeants politiques. Lui qui parle couramment sept langues, dont le chinois et le mongol, est de nouveau nommé professeur lorsque éclate la révolution de février 1917.
Rallié aux groupes contre-révolutionnaires et ministre des Finances d'Alexandre Vassilievitch Koltchak, il est contraint de fuir. C'est cette incroyable épopée que retrace Bêtes, Hommes et Dieux, périple quasi initiatique qui lui permit de pénétrer au coeur des mystères de l'Asie millénaire. Un temps installé à NewYork, travaillant pour les services secrets polonais, Ferdynand Ossendowski retourne à Varsovie en 1922 où il enseigne à l'Ecole supérieure de guerre et à l'Institut d'études politiques tout en continuant de conseiller le gouvernement sur les questions liées à la politique soviétique.
Durant la Seconde Guerre mondiale, il participe au gouvernement secret de Pologne et se convertit au catholicisme en 1942. Il meurt le 3 janvier 1945. Les militaires soviétiques, ayant réussi à s'emparer de la région, firent déterrer son corps pour être certains que cet ennemi du peuple était bien mort. Ses ouvrages furent interdits par le gouvernement communiste de Pologne jusqu'à la chute du régime, en 1989.
Cela n'empêcha pas Bêtes, Hommes et Dieux d'être traduit dans plus d'une vingtaine de langues.