Quinze ans après sa tiède idylle avec une Japonaise, Pierre Loti revient à Nagasaki. La Troisième jeunesse de Madame Prune, en quelque sorte "suite et fin" de Madame Chrysanthème, n'en constitue pas moins un des temps forts du japonisme littéraire, et aurait mérité de s'intituler Femmes japonaises.

Primesautier et désinvolte, pertinent et impertinent, Loti découvre avec une sympathie critique le Japon moderne du XXème siècle qui a su garder ses traditions. Il reste fasciné par tout ce qui incarne encore "un rêve du vieux Japon, du Japon des laques et des éventails".

La Troisième jeunesse de Madame Prune, depuis longtemps oubliée, est une oeuvre à redécouvrir (également pour son riche chapitre coréen consacré à Séoul), tant l'auteur sait y être poète d'atmosphère.