Contre La grande étude des femmes : textes de Fukuzawa Yukichi sur le couple et la famille
Belles lettres
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Résumé
Fukuzawa Yukichi
Contre La Grande Étude des femmes
« Il existe un livre bien connu, La Grande Étude des femmes (Onna daigaku), qui considère que seules les femmes sont coupables et qui les attaque violemment, mais moi, j'ai vraiment pitié de ces femmes. J'en viens à vouloir écrire un livre que j'intitulerais La Grande Étude des hommes (Otoko daigaku), où je critiquerais les hommes. »
Dans une lettre privée adressée à un ami en 1870, Fukuzawa Yukichi (1835-1901), penseur le plus influent de son époque, déclare la guerre à la conception de la femme que la morale confucianiste impose au Japon, notamment grâce à La Grande Étude des femmes, manuel de la bonne épouse destiné aux jeunes filles des classes supérieures. Il va mener ce combat jusqu'à sa mort, dans un ensemble de textes publié ici en français pour la première fois. Ses écrits confirment que les questions de la femme et du couple sont des enjeux stratégiques du processus de modernisation d'un pays.
Études
Le Japon est devenu plus proche. Il n'est plus « le pays des antipodes », ésotérique, prompt à susciter enthousiasmes inconditionnels ou rejet aveugle. Il s'offre à une réflexion critique nourrie par les acquis des sciences humaines et sociales. Documentés aux sources originales ou s'appuyant sur de solides enquêtes de terrain, les ouvrages de cette série refusent néanmoins de s'enfermer dans une érudition réservée aux initiés. Ils souhaitent proposer à un public non averti les travaux de la japonologie d'aujourd'hui pour que l'archipel prenne la place qui lui revient dans nos débats scientifiques et intellectuels.
Fiction
Les romanciers japonais font maintenant partie de notre culture. Depuis les années 1980, ils ont été traduits en grand nombre. Néanmoins plusieurs secteurs de la littérature narrative demeurent encore mal connus, voire complètement oubliés. Et le privilège accordé à certains auteurs en occulte de nombreux autres, tout aussi importants.
On voudrait présenter ici certains territoires négligés de la fiction japonaise : les récits et romans de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle par exemple, qui constituent comme une deuxième tradition classique, ou la littérature de l'après-guerre, avec ses auteurs « en rupture de ban ».
Non-fiction
Les Japonais seraient doués pour l'esthétique, moins pour le raisonnement. Ils se complairaient dans le raffinement subtil, mais n'aimeraient guère se confronter au réel.
Pour corriger cette image inexacte, nous proposons des ouvrages directement traduits du japonais, souvent inconnus en Occident, mais qui ont pourtant joué un rôle considérable dans l'histoire intellectuelle du Japon. Textes de réflexion, manifestes, libres essais au fil du pinceau, mémoires et autobiographies, journaux intimes, notes de voyages : le temps est venu de donner à lire « ce qui a été pensé, affirmé, décrit, débattu ou rêvé » au Japon, à différentes époques, afin d'aider notre réflexion contemporaine à sortir de son provincialisme.