
Les rizières d'Asakusa
Utagawa, Hiroshige (1797-1858)
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Résumé
Asakusa tambo. Torinomachi mode
[Les rizières d'Asakusa pendant le festival du Coq]
Meisho Edo Hyakkei [Cent vues d'Edo]
(1856-1859)
« C'est le monde vu par une lucarne qu'on ouvrirait un instant : tout juste le temps d'esquisser, en trois lignes d'une épigramme, en trois traits d'un dessin, le petit incident comique, ou la brève impression de nature qui s'y inscrit. »
Louis Aubert, « Le paysage japonais », dans Paix japonaise (1906)
L'oeuvre
Au format oban tate-e (335 x 225 mm), la 101e planche des Cent vues d'Edo - estampe dite « de brocart » (nishiki-e) mettant également en oeuvre la technique du kimedashi (« gaufrage ») -, raconte une histoire moins placide que le chat qui en constitue le sujet central. Un soir de novembre à Yoshiwara - quartier des plaisirs d'Edo, rebaptisée Tokyo en 1868 -, l'animal contemple une procession de pélerins cheminant à travers les rizières d'Asakusa, quartier du nord-est, pour aller célébrer au sanctuaire bouddhiste Otori-jinja le festival du Coq, dixième animal du zodiaque japonais, synonyme de chance et de prospérité. La pièce - une chambre de courtisane au premier étage d'une keiseiya (« maison de plaisir ») - se reconnaît à la serviette et au rince-doigt sur le rebord de la fenêtre, et aux épingles à chignon ornées de fleurs et piquées dans la feuille de papier dépassant du paravent. Le vol d'oies sauvages dans le ciel et la majesté rassurante du mont Fuji au couchant ne doivent pas faire oublier que ces jours-là, les yujo (« courtisanes ») avaient l'obligation de recevoir au moins un client...