
Archives de sciences sociales des religions, n° 193. Réguler les pluralités religieuses : mondes indien et chinois comparés
EHESS
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Résumé
La comparaison directe entre les mondes religieux chinois et indien a rarement été conduite. C'est un paradoxe, car l'une des caractéristiques fondamentales communes aux sociétés indienne et chinoise est la cohabitation très ancienne de toutes les formes de religion : cultes médiumniques, de possession et de guérison ; cultes sacrificiels à des divinités locales ; cultes des ancêtres ou des défunts ; traditions ascétiques, monastiques ou spirituelles ; institutions religieuses supra-locales de type « Église », structurées et reconnues par l'État ; mouvements de réforme religieuse modernes et contemporains, certains nationalistes, d'autres universalistes. Ces traits communs ne doivent pourtant pas dissimuler la profondeur des écarts : d'un monde à l'autre, les modalités de division du travail religieux diffèrent autant que les modes de régulation des pratiques religieuses par l'État. C'est à ce travail de comparaison que s'attachent historiens et anthropologues réunis dans le dossier thématique « Réguler les pluralités religieuses. Mondes indiens et chinois comparés ».
Le dossier est suivi de deux « varias », l'un sur la gestion par Rome des abus sexuels du clergé entre 1916 et 1939, l'autre sur les enjeux de la « marche d'Arba'ïn » dans l'Iran contemporain. Enfin, Wiktor Stoczkowski répond à la controverse ouverte dans la revue sur son dernier livre, La science sociale comme vision du monde. Émile Durkheim et le mirage du salut (Gallimard, 2019).