
Fuji rouge : tirage
Katsushika, Hokusai (1760-1849)
Reliefs éditions
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Résumé
Gaifu kaisei
[Vent du sud, ciel clair]
Hokusai
« Il y a un charme inexprimable dans l'air matinal, frais de la fraîcheur d'un printemps japonais et des ondes que le vent souffle là-haut, au cône neigeux du Fuji, un charme qui tient surtout peut-être à la merveilleuse limpidité atmosphérique où, à travers un soupçon de bleu, les objets les plus lointains se précisent extraordinairement. » Lafcadio Hearn cité par Thérèse Bentzon, dans Un Peintre du Japon (1904)
L'oeuvre
Également titrée « Le Fuji rouge », « Fuji rouge par temps clair » ou « Le Fuji rouge dans une embellie », cette « estampe de brocart » (nishiki-e) réalisée à l'encre de Chine sumi et au bleu de Prusse (introduit au Japon en 1829) est la deuxième, après la légendaire « Grande Vague de Kanagawa » (Kanagawa oki nami-ura), des Trente six-vues du mont Fuji qui ont fait la célébrité internationale de Katsushika Hokusai. Vue de près à l'aube, uniformément éclairée par le soleil levant, la masse rouge-brun du volcan s'impose sur l'effilochement des brumes et nuages matinaux et rend minuscules les grands hinoki faux-cyprès de la forêt d'Aokigahara - surnommée Jukai (« mer d'arbres ») - qui s'étale à ses pieds. Dépourvu de figures humaines et d'une composition presque abstraite, comme l'estampe qui la suit, « L'Orage sous le sommet » (Sanka haku), le « Fuji rouge » a inspiré de nombreux peintres occidentaux liés au naturalisme ou à l'impressionnisme, Vincent van Gogh, Édouard Manet, Edgar Degas ou Claude Monet. La précision météorologique de l'estampe - le ciel a trois nuances de bleu et le Fuji trois nuances de rouge - n'y est sans doute pas pour rien.