"Femmes de réconfort", un devoir de mémoire
« C'est en nous souvenant du passé que nous l'empêcherons de se répéter. Les livres d'histoire, les chansons, les romans, les pièces de théâtre, les films et monuments commémoratifs pour nous aider à ne jamais oublier, afin de construire l'avenir sur la paix. » - Mary Lynn Bracht (Filles de la mer, 2018)
Cette citation est aussi importante que régulièrement utilisée. Bien que connue de tous, elle semble pourtant parfois difficile à appliquer. Preuve en est que le monde actuel ne donne pas l'impression d'avoir tiré leçon des horreurs commises de tout temps. On pourrait alors deviser des heures sur la nature cruelle de l'Homme. Pourtant, nous préfèrerons toujours la réflexion à l'inaction qui découle du défaitisme.
Dans cette sélection, il s'agira de faire vivre la mémoire des destins tragiques de milliers de femmes coréennes mais aussi japonaises, philippines, birmanes, néerlandaises, singapouriennes dont les corps et les vies furent volés par l'armée impérialiste japonaise. Ces femmes sont souvent désignées par le terme "Femmes de réconfort", dont l'utilisation est d'ailleurs remise en question depuis déjà quelques années, car jugé trop positif, adoucissant les viols et les violences.
A lire pour aller plus loin, l'entretien de Jung Kyung-ah, autrice de la bande dessinée Femmes de réconfort, par Nicolas Finet.